Le boycott est un moyen d’action pacifique utilisé depuis très longtemps par les mouvements syndicaux et populaires. Le boycott économique, par exemple, consiste à ne pas acheter des produits de consommation ou autres pour forcer un pays ou une compagnie à respecter les droits et à agir en toute justice. On se souviendra du boycott des raisins de Californie, du Journal de Montréal et, bien sûr, de celui de l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid.

Il existe plusieurs types de boycott.

Boycott économique

Il y a beaucoup de produits de consommation israéliens sur les tablettes de nos magasins : souliers, vins, produits de beauté, médicaments, jouets, etc.

NE LES ACHETONS PAS! DEMANDONS AUX PROPRIÉTAIRES de les retirer de leurs tablettes.

PARTICIPONS aux actions déjà organisées par différents groupes.

ORGANISONS des campagnes, des piquetages, des actions éclair visant à cibler un produit particulier. BDS France a réussi à mettre KO la société israélienne Agrexco, qui commercialisait 70 % des fruits et légumes venant des colonies.

Boycott culturel

Le boycott culturel vise la stratégie israélienne de promotion de l’image de marque internationale d’Israël à travers les arts, comme la musique, le cinéma, etc.

INVITONS NOS ARTISTES à appuyer officiellement la campagne BDS : au Québec, 500 artistes l’ont déjà fait, notamment Paul Ahmarani, Richard Desjardins et Gilles Vigneault. Ailleurs dans le monde, des centaines d’artistes appuient la campagne BDS, dont Elvis Costello, Eduardo Galeano, Dustin Hoffman, Ken Loach ou Alice Walker.

INVITONS NOS ARTISTES à refuser d’aller donner des spectacles en Israël.

Boycott académique

Ce boycott vise les institutions israéliennes d’enseignement ou de recherche, en vue de dénoncer et de combattre leur complicité avec l’apartheid israélien. Il vise les institutions universitaires qui s’installent dans les colonies (par exemple, la colonie d’Ariel, implantée en Cisjordanie occupée, a reçu un statut universitaire en 2012). Il ne vise pas les universitaires ou intellectuels individuellement. Mais cette action invite à « ne plus être juste des intellectuels, mais des intellectuels justes » (Omar Barghouti, artiste et philosophe palestinien, un des initiateurs de la campagne BDS).

DEMANDONS aux professeur·e·s, aux étudiant·e·s et à leurs associations d’appuyer la campagne BDS.

SOUTENONS l’appel de milliers d’étudiants et d’étudiantes exigeant que leurs universités mettent fin à leur programme d’échange avec des universités ou des instituts israéliens. Par exemple, des étudiant·e·s de McGill et Concordia demandent à leurs universités de mettre fin à leurs relations avec l’Institut universitaire israélien de technologie, Technion, impliqué dans un partenariat structurel avec Elbit Systems Ltd, une compagnie israélienne qui construit des équipements militaires et de surveillance utilisés dans les territoires occupés et le maintien du mur de séparation.

Boycott sportif

DEMANDONS aux athlètes d’appuyer la campagne BDS et d’inviter leur association ou leur club à ne pas se rendre en Israël.

APPUYONS les joueurs de soccer palestiniens emprisonnés par Israël et placés en détention « administrative » depuis plus d’un an.

SUIVONS l’exemple des militant·e·s français·e·s qui ont occupé les bureaux de la fédération européenne de football amateur avec le « Carton rouge pour l’apartheid israélien » et qui lui ont demandé de revenir sur sa décision d’accorder à Israël le privilège d’accueillir les phases finales du Championnat d’Europe des moins de 21 ans.

Boycott des armements

Israël est un grand producteur d’armes et de matériel technologique au service de l’industrie militaire.

DEMANDONS au Centre d’excellence sur les drones de l’aéroport d’Alma de refuser la venue du drone Dominator de la compagnie israélienne Aeronautics : ces drones sont utilisés par l’armée israélienne pour contrôler la population palestinienne et commettre des assassinats ciblés.

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